« Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et la dignité ». Cette déclaration de feu Koffi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU reste plus que d’actualité, quand on sait qu’en Afrique, la mortalité maternelle, néonatale et infantile demeure un véritable fléau : 57 % de tous les décès maternels surviennent sur le continent, ce qui fait de l’Afrique la région du monde où le ratio de mortalité maternelle est le plus élevé. 

Pour remédier à cette situation très préoccupante, il urge que des solutions concrètes soient trouvées pour assurer à la mère, l’enfant et à l’adolescent de meilleures conditions pour leur bien-être à toutes les étapes de la vie. Portant un intérêt tout particulier à cette problématique, la Première Dame du Burundi, SE Angéline NDAYISHIMIYE a fait de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent son principal crédo à travers la promotion de la « santé et de la nutrition de la femme, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent ». Thème autour duquel se sont déroulés les travaux de la 3ème édition du Forum de haut niveau des Femmes Leaders, avec comme slogan« Femmes leaders, investissons-nous pour une bonne santé et nutrition de la femme, de l’enfant et de l’adolescent par des actions résilientes et durables ». 

Œuvrer pour des actions résilientes en vue d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant.

Tenu les 10, 11 et 12 octobre 2022 à Bujumbura sous les hospices de la Première Dame du Burundi elle-même, soutenue par ses homologues, la Première Dame du Nigéria Son Excellence Aisha BUHARI et l’ancienne Première Dame de la Tanzanie, Madame Salma KIKWETE, ce forum de haut niveau des femmes leaders avait pour objectif principal de servir de cadre d’échanges, de réflexion et d’engagement sur les moyens et actions résilientes et durables pouvant contribuer à l’amélioration de la santé et de la nutrition de la femme, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent (y compris les personnes vivant des handicaps) et des autres groupes vulnérables (ex. personnes âgées) à travers l’implication des femmes leaders vers l’atteinte des ODD 1, 2 et 3. Un pari gagné à travers la mobilisation de plus de 700 participants parmi lesquels les représentants des agences du Système des Nations Unies conduits par le Coordonnateur Résident du SNU au Burundi, Mr. Damien Mama. 

Parmi les agences présentes nous pouvons citer l’UNICEF, ONUFEMMES, UNFPA, le PAM, la BANQUE MONDIALE, l’UNION EUROPEENNE et l’OMS. 

Toutes ont soutenu techniquement et financièrement l’organisation de cette agora d’échanges où les participants ont débattu autour d’importantes thématiques afin d’améliorer la santé reproductive maternelle néonatale infantile et de l’adolescent au Burundi. Pendant les trois jours d’assises, d’enrichissantes discussions ont été menées sur  les politiques et stratégies des Etats sur la promotion de la santé et la nutrition pour accélérer la réduction de la morbi-mortalité néonatale et maternelle et le taux de malnutrition sous toutes ses formes ; les politiques, stratégies essentielles, innovations et expériences porteuses en matière de santé et nutrition pouvant permettre de contribuer à une réduction significative de la mortalité maternelle et infanto juvénile ; les priorités pour renforcer les soins de santé primaires tendre vers l’atteinte de la couverture sanitaire universelle en rapport avec la santé et la nutrition ainsi que le partage d’expériences entre différents pays comme la Guinée équatoriale et le Sud Soudan. De pertinentes et édifiantes discussions qui ont permis d’informer et de mobiliser les femmes leaders et les autres parties prenantes sur leur rôle et contribution dans le processus de transformation des systèmes alimentaires durables ; la planification des naissances, la maîtrise de la croissance démographique dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. 

Des Partenaires au Développement résolument engagés à accompagner les investissements dans la santé et la nutrition au profit pour l’épanouissement des générations futures.

Dans un panel de haut niveau tenu le dernier jour du forum en présence du chef de l’Etat, SE Evariste NDAYISHIMIYE, les représentants d’institutions nationales, du secteur privé et des Partenaires au développement ont entretenu l’assistance sur leurs apports pour soutenir les activités allant dans le sens de l’améliorer la santé de la mère et de l’enfant au Burundi. Ainsi le Représentant de l’OMS, Dr Xavier CRESPIN, a plaidé pour un meilleur investissement dans la santé notamment dans les infrastructures et les ressources humaines en privilégiant les zones rurales afin d’atteindre les Objectifs du Développement Durable N°3. 

Au terme des trois jours de forum, des recommandations ont été formulées à l’endroit des femmes leaders, l’Office de la Première Dame pour le Développement (OPDD), le Gouvernement ainsi que des Partenaires au Développement. Ceux-ci ont été appelés à appuyer techniquement et financièrement et de manière coordonnée les initiatives du Gouvernement et des organisations locales dans la mise en œuvre des activités planifiées pour l’amélioration de la santé et la nutrition au Burundi.