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Plus de 748 663 Soudanais et Tchadiens ont fui le Darfour pour converger vers les 32 points d'entrée à l'est du Tchad. Ce dernier est le deuxième pays le plus touché par la crise au Soudan, accueillant 28,3% des réfugiés soudanais, avec des milliers de nouvelles arrivées chaque semaine, après l'Égypte. Ces réfugiés vivent dans de nombreux camps formels et informels situés dans neuf districts sanitaires répartis dans les provinces de l'Ennedi Est, du Ouaddaï, de la Sila et du Wadi-Fira. Dans les camps, l'accès aux services de santé essentiels est perturbé en raison de l'accès physique difficile et des ressources humaines et matérielles limitées. Le paludisme, les infections respiratoires aiguës, les diarrhées aqueuses et la malnutrition demeurent les pathologies les plus courantes. Cette situation humanitaire est exacerbée par des épidémies de rougeole, de varicelle, d'hépatite E et de fièvre jaune et de suspicion de diphtérie et de Mpox. Depuis le début de la crise, 7 375 personnes ont été blessées et prises en charge avec le soutien de Médecins Sans Frontières (MSF), de Première Urgence Internationale (PUI), du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et d'une équipe internationale d'urgence déployée par l'OMS. La situation au Darfour Nord continue de se détériorer, avec des attaques répétées et des bombardements autour d'El Fasher, entraînant de nouveaux déplacements et aggravant l'insécurité et la crise humanitaire dans la région. Le conflit évolue avec l'implication croissante de plusieurs acteurs, entraînant une augmentation des atrocités, notamment des attaques de représailles et des exécutions extrajudiciaires, ciblant des groupes ethniques spécifiques. L'accès à l'aide humanitaire est difficile en raison de l'insécurité, et la situation sanitaire est très préoccupante. L'OMS continue de pré-positionner des kits sanitaires, y compris des kits contre le choléra, dans les districts touchés par la crise dans les régions de l'est du Tchad. La communauté internationale est invitée à agir rapidement pour mettre fin aux violences, augmenter l'aide humanitaire, soulager les souffrances et prévenir de nouveaux déplacements.