La Côte d'Ivoire a adhéré en 2023 à l’initiative mondiale de Surveillance renforcée de la résistance du gonocoque aux antimicrobiens. (EGASP, en anglais Enhanced Gonococcal Antimicrobial Surveillance).   Le projet EGASP, qui est porté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le CDC-Amérique, est mis en œuvre par le Programme national de lutte contre le sida (PNLS) et l’Institut Pasteur de Côte d'Ivoire (IPCI). 

Ce projet mettra en œuvre le réseau des centres sentinelles de surveillance qui auront la charge de faire les prélèvements génitaux chez les hommes porteurs d’un écoulement génital, pour les acheminer à l’IPCI afin de faire le diagnostic de la gonococcie. La résistance du gonocoque aux antibiotiques usuels sera testée lorsque ce germe sera identifié dans les prélèvements. 

À ce sujet, l’OMS recommande de modifier les protocoles de traitement lorsque le seuil de 5 % de résistance du gonocoque est atteint ou dépassé, en procédant au changement des antibiotiques mis en cause. 

C’est dans cette optique que le Bureau de l’OMS en Côte d’Ivoire a soutenu la formation de 26 prestataires de 11 centres sentinelles de la surveillance des résistances du gonocoque aux antimicrobiens.

Cette formation, tenue du 11 au 15 décembre 2023 à Agboville, a été présidée par la Pr Hortense Faye-Kette de l’IPCI, point focal du projet, appuyée par le Dr Alain Yeo de l’IPCI, chargé de la gestion des données, et du Dr Emmanuel Tahi du PNLS, coordonnateur du Projet.

Les participants ont été orientés sur les généralités, la prévention et la prise en charge correcte des IST et sur le protocole de mise en œuvre du projet. Ils ont également été formés à l’utilisation des outils de collecte de données et les modalités pratiques de mise en œuvre du projet ont été discutées et définies ensemble avec eux. 

Le Dr Siaka Touré, Chargé du programme VIH/Tuberculose/Hépatites virales au Bureau de l’OMS, a mis l’accent sur les modalités et l’organisation du recueil des données en insistant sur l’implication des districts sanitaires pour le bon déroulement du projet. Les prochaines étapes consisteront pour l’équipe de coordination à effectuer des visites de sites pour établir, avec les prestataires de chaque centre sentinelle, les modalités pratiques de la mise en œuvre du projet. L’OMS continuera d’assurer l’appui technique et financier ainsi que le suivi programmatique du projet.