Niger News

Saidou Habibou, relais communautaire, intervient dans le camp de Garin Kaka, dans la région de Maradi. Il fait partie des cinquante relais communautaires formés par l’Organisation mondiale de la Santé sur la notification des alertes, le suivi des maladies évitables par la vaccination et la promotion du programme élargi de vaccination(PEV).  ​​​​​​​Le camp des réfugiés de Garin Kaka, où intervient Saidou Habibou, est un des trois camps de la région de Maradi. Il compte une population de plus de 14 208 personnes dont 2 775 enfants de moins de 5 ans et 3079 femmes en âge de procréer. Il dispose d’un centre de santé de Type 2 (CSI de type 2) tenu par 9 agents de santé et 10 relais communautaires.

Bachir (nom d’emprunt), technicien d’hygiène et assainissement arrive avant l’aube au niveau de la canalisation de Gao Barki, à Maradi Ville, pour prélever des échantillons d’eaux usées et les analyser. Sous la supervision de l’OMS, le prélèvement et analyse systématique d’échantillons d’eaux usées fait partie de la surveillance environnementale qui complète la surveillance de la Paralysie flasque aigue (PFA) en fournissant des informations sur la présence ou non de la transmission du poliovirus au Niger. Les échantillons prélevés sont envoyés au laboratoire régional pour la recherche du poliovirus et d’autres entérobactéries. "Le but de la surveillance environnementale est d’identifier toute transmission de poliovirus qui pourrait se produire en l’absence de détection de cas de PFA" précise l’Organisation mondiale de la Santé sur son siteweb.

L’accès à l’eau potable au niveau communautaire est l’une des composantes essentielles de la Santé. D’ailleurs, la pandémie de la COVID-19 a rappelé l’importance d’avoir accès à l’eau afin d’améliorer l’hygiène pour éviter les maladies.  L’objectif 6 de développement durable (ODD) préconise de garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement à l’horizon 2030. Malheureusement, des évaluations récentes font ressortir un retard considérable dans plusieurs pays pour la réalisation de cet ODD.

Agadez, la région la plus vaste du Niger et pourtant la moins peuplée, a des défis de disponibilité d’intrants et fournitures médicales. Avec ses sept Districts Sanitaires, deux hôpitaux de district, un centre hospitalier régional, un centre de Santé Mère et Enfant et autres formations sanitaires, la région se trouve parfois du mal à combler les besoins de la population. « Nous avons constaté le besoin en approvisionnement d’oxygène au niveau de la région. L’OMS a ainsi décidé d’appuyer la région Agadez en la dotant d’une centrale d’oxygène » a informé Dr Toga Magagi, responsable du sous-bureau de l’OMS à Agadez.

Les sites de vaccination contre la COVID-19 au Niger ont connu une affluence, entre mai et juin 2023, due à la préparation pour le pèlerinage à la Mecque. En effet, pour satisfaire aux conditions du voyage en Arabie Saoudite, chaque pèlerin devait se mettre à jour des vaccins dont celui contre la COVID-19 et présenter une carte de vaccination sécurisée avec code QR, ou présenter un test PCR négatif datant de moins de 72 heures avant le voyage.

En avril 2023, une école à Zinder a fermé ses portes pendant trois jours pour limiter les risques de propagation après la notification d’un cas de méningite. « Un des élèves avait un membre de sa famille décédé de la maladie. Les responsables de l’établissement ont paniqué alors ils ont suspendu les cours » confirme Dr Aichatou Karimoun, Médecin chef du District sanitaire de Zinder.

L’OMS Niger, l’UNICEF, la fondation NOOR ont participé à la mission conjointe conduite par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales à Zinder pour soutenir la riposte contre l’épidémie de méningite dans la région.

​​​​​​​Du 15 au 19 avril 2023, l’équipe SURGE a été déployée dans le district sanitaire de Banibangou, en zone frontalière entre le Niger et Mali dans la région Tillabéri. « Nous avons eu des échos autour d’une maladie rare qui se caractérise par une douleur thoracique, des douleurs intenses à la tête et un assèchement aigu de la gorge » précise un membre de la mission d’investigation Depuis le mois de mars, les bruits ont couru, les médias nationaux ont relayé les informations sur cette maladie atypique. Le ministère de l’Intérieur a saisi le ministère de la Santé publique pour élucider cette rumeur. La direction de la surveillance et riposte aux épidémies a immédiatement réuni les équipes techniques multidisciplinaires en vue d’analyser la situation et de prendre les mesures adéquates.