N’Djamena, 17 Août 2018 (OMS) : L’Hôtel Ledger Plazza a servi de cadre pour la réunion transfrontalière sur la riposte à la maladie du ver de Guinée et le renforcement de la surveillance le long des districts endémiques du Tchad qui partagent la frontière avec la République du Cameroun et la République Centrafricaine.

Placée sous le haut patronage du Conseiller du Ministère de la Santé, le Dr Mahamat Annour Wadack, représentant le Ministre de la Santé      Publique empêché, cette cérémonie a regroupé plusieurs personnalités entre autres le Représentant de l’OMS au Tchad,  le Premier conseiller, Chargé d’Affaires à l’Ambassade du Cameroun, le Premier Conseiller à l’Ambassade de la République Démocratique du Congo, le Représentant du Centre Carter ainsi que les Délégués Sanitaires régionaux, les Médecins Chefs de district, les Coordonnateurs du Programme national de lutte contre le ver de Guinée et les points focaux de surveillance ver de Guinée des districts frontaliers du Cameroun, de la RCA et du Tchad.

Il faut noter qu’au cours de cette année 2018, le Tchad a notifié 6 cas humains, 841 infections chez les chiens et 17 infections chez les chats. L’Angola a rapporté un (1) cas humain, l’Éthiopie a notifié 8 cas de chiens infectés par le  ver de Guinée. Le Mali a notifié quant à lui deux (2) chiens infectés.

Plusieurs allocutions ont été prononcées au cours de cette cérémonie. Dans son discours d’ouverture, le Dr Waddack Annour, a adressé,  au nom du Gouvernement de la République du Tchad, ses sincères remerciements aux pays présents, pour avoir répondu à l’invitation du Tchad, et que leur présence témoigne de l’intérêt accordé aux problèmes de santé dans la région de l’Afrique Centrale et plus particulièrement au Cameroun, en République Centrafricaine et au Tchad.

Il a rappelé que tous les pays limitrophes du Tchad sont déjà certifiés de la maladie du ver de Guinée. La recrudescence des cas au Tchad en 2010 suivie de la survenue de l’infection animale en 2012 (principalement des chiens mais aussi des chats) et le mouvement transfrontalier permanent des populations, y compris celui des animaux tels que les chiens entre les districts endémiques du Tchad et ses voisins est un risque réel de propagation de la maladie, d’où l’importance de la tenue de ces assises.

Le Conseiller du Ministère de la Santé a  remercié très sincèrement l’OMS pour son appui technique et financier permettant la tenue de cette réunion, ainsi que tous les partenaires pour leurs appuis multiformes pour accompagner le Gouvernement du Tchad dans la lutte pour l’arrêt effectif de la transmission de la maladie du ver de Guinée.

Le Représentant de l’OMS au Tchad, le Dr Jean Bosco NDIHOKUBWAYO a,  dans son mot de circonstance, relevé que la « dernière ligne droite » de l’éradication de la dracunculose peut être franchie si les pays où la maladie est endémique maintiennent une surveillance rigoureuse. L'épidémiologie inexpliquée de la maladie du ver de Guinée au Tchad en cours impliquant aussi bien des humains que des animaux constitue une menace de réintroduction de cette maladie dans les pays voisins.

Pour le Dr NDIHOKUBWAYO, la donne épidémiologique nouvelle dans la sous-région, notamment avec l’infection chez le chien et le chat relance complètement la guerre contre cette maladie handicapante qu’il faut absolument éradiquer.

Pour cela, le Représentant de l’OMS a invité tous les participants à avoir une attention particulière au cours des travaux de cette réunion afin de dégager des initiatives pour la mise en œuvre effective des interventions devant conduire au renforcement de la surveillance transfrontalière de la maladie du ver de Guinée entre le Cameroun, la RCA et le Tchad.