Revue du Programme National d’Eradication du ver de Guinée : Le Tchad appuyé par ses partenaires dont l’OMS intensifie les efforts pour éradiquer le ver de Guinée.
La dracunculose ou ver de Guinée est une maladie tropicale négligée en voie d’éradication dans le monde. Néanmoins 5 pays en Afrique (Angola, Cameroun, Ethiopie, Mali, Soudan du Sud et Tchad) continuent de rapporter des cas et ou des infections autochtones à l’OMS. Le Tchad est actuellement le pays le plus touché par la dracunculose dans le monde avec 50% des cas (7 sur 14 cas) et plus de 90% (832 sur 885) des infections selon données provisoires rapportées à l’OMS en 2021.
La maladie sévit dans des communautés rurales défavorisées et isolées qui sont essentiellement tributaires de points d’eau stagnante superficiels non aménagés, comme des étangs, pour s’approvisionner en eau de boisson. Dans la plupart des cas, le parasite se transmet lorsqu’une personne boit de l’eau stagnante contaminée par des copépodes (puces d’eau) infestés. Si la dracunculose est rarement mortelle, les personnes touchées peuvent souffrir d’invalidité pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
En matière d’appui aux pays pour les aider dans leurs efforts à lutter contre cette maladie afin de l’éradiquer définitivement du monde, l’OMS et le Centre Carter jouent un rôle de tout premier plan. Avec l’appui de ces deux partenaires, le Tchad a fait des efforts remarquables ces trois dernières années (2019 – 2021) vers l’éradication du ver de Guinée en réduisant le nombre des cas de plus de 80% (de 7 à 47 cas) et de près de 60% des infections (de 1982 à 832).
C’est dans ce contexte que, l’OMS était ce 02 février 2022 aux côtés des autorités nationales de pour lancer les travaux de deux journées de la 9ème revue des activités du Programme National d’Eradication du ver de Guinée du Tchad afin de continuer les efforts combinés et franchir les pas qui restent vers l’objectif ultime à savoir l’éradication de cette maladie tropicale négligée du pays de Toumaï.