Cancers du col de l’utérus, du sein et la drépanocytose : l’OMS saisit l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé pour appuyer le MSPLS en vue de la réduction de la prévalence de ces maladies au Burundi
Améliorer la santé des femmes en réduisant la prévalence des cancers du col, du sein et la drépanocytose. C’est le but visé par le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, à travers l’atelier de sensibilisation tenu à l’Institut National de Santé Publique de Bujumbura le 8 avril 2022.
Appuyé par l’OMS et sur le haut patronage de la Ministre en charge de la santé, Dr Sylvie NZEYIMANA, l’atelier avait pour but d’attirer l’attention de tout un chacun sur les facteurs de risque de ces maladies, de montrer l’importance du dépistage précoce et de promouvoir les mesures et les interventions spécifiques pour réduire les facteurs de risques. Ce qui permet aux femmes d’avoir une meilleure compréhension et de pouvoir jouer convenablement leur partition dans la sensibilisation sur la prévention de ces pathologies.
En effet, selon les données actuellement disponibles, 2.3 millions de femmes sont atteintes du cancer du sein avec 685 000 décès, faisant de ce cancer le plus fréquent chez la femme. Plus de 600 000 nouveaux cas de cancer du col sont recensés chaque année au niveau mondial avec plus 340 000 décès en 2020. Ces chiffres sont malheureusement en augmentation chaque année en Afrique Subsaharienne. Par ailleurs, une proportion de 10 à 40 % de la population est porteuse d’un gène drépanocytaire, et l’on estime à au moins 2 % le taux de prévalence de la drépanocytose dans ces pays d’Afrique.
Ces statistiques peu reluisantes pour la santé des femmes et des enfants justifient cette activité de sensibilisation dont s’est réjoui le Représentant de l’OMS : « l’activité, qui nous réunit aujourd’hui, est en droite ligne avec les objectifs de l’OMS à travers « l’initiative mondiale » relative à la lutte contre les Maladies Non Transmissibles pour réduire de manière significative le fardeau lié aux cancers sous toutes ses formes ainsi que la drépanocytose », a déclaré Dr Xavier CRESPIN.
Se félicitant de ce que cet atelier de sensibilisation cadre aussi avec le thème retenu cette année pour la célébration de la JOURNEE MONDIALE DE LA SANTE : « notre planète, notre santé », le Représentant de l’OMS a mis l’accent sur le lien étroit qui existe entre notre environnement et notre santé, au moment où la charge épidémiologique due aux maladies non transmissibles est en augmentation.
Dr Xavier CRESPIN a salué les efforts du MSPLS pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre les Maladies Non Transmissibles qui associe tous les acteurs clés pour faire reculer ces pathologies dans le pays.
En somme, cet atelier de sensibilisation fut l’occasion, à travers d'enrichissants exposés et de témoignages poignants, de faire le point sur la prévalence de ces types de cancers et la drépanocytose au Burundi, les mesures déjà prises et celles à envisager pour y faire face efficacement.
Le Représentant de l’OMS au Burundi a, par ailleurs, saisi cette opportunité pour faire quelques recommandations relatives au dépistage du cancer et à la disponibilité des médicaments nécessaires pour le traitement. Dr Xavier CRESPIN a préconisé que les échanges se poursuivent entre toutes les parties prenantes afin de trouver les pistes de solutions pouvant permettre au Burundi d’offrir de meilleures conditions de diagnostic et de prise en charge aux malades des cancers du col de l’utérus, du sein et la drépanocytose.