L’OMS et le partenariat « RBM to end Malaria » renforcent leur appui aux pays pour l’élimination du paludisme

L’OMS et le partenariat « RBM to end Malaria » renforcent leur appui aux pays pour l’élimination du paludisme

Dakar  Depuis la mise en place du Fonds Mondial en 2001, d’importants progrès ont été rapportés dans la lutte contre le paludisme. Malgré ces progrès indiscutables, le paludisme demeure un fléau familial, communautaire et social dans le monde et surtout dans la Région africaine de l’OMS. En 2021, plus de 247 millions de personnes ont souffert du paludisme et 619 000 en sont décédées dans le monde. Parmi eux, plus de 234 millions de cas (95 %) et plus de 594 000 décès (96 %) ont été notifiés en Afrique. 

« Les chiffres élevés des cas et décès du paludisme constituent une menace pour l’atteinte de l’objectif de « Santé pour tous » et pour l’atteinte de l’objectif d’élimination du paludisme dans 20 pays de notre région d’ici à 2030. Nous devons renforcer et accélérer nos efforts pour la mise en œuvre des mesures de prévention et de prise en charge globale du paludisme », a déclaré Dr Vincent Dossou Sodjinou, chargé du bureau de l’OMS au Sénégal. 

La stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016 - 2030 vise à réduire de 90 % les cas et les décès dus au paludisme d’ici à 2030 et à éliminer la maladie dans 35 pays du monde. Pour ce faire, le Fonds Mondial octroie, depuis plusieurs décennies, des financements aux pays endémiques du paludisme pour soutenir et renforcer les actions afin de mettre fin au paludisme. Les pays éligibles soumettent des demandes de financement qui doivent répondre à certains critères. Pour renforcer la qualité de ces demandes, un atelier de revue technique par les pairs est organisé du 2 au 4 mai 2023 à Dakar au Sénégal. Cet atelier regroupe les délégations venues de 21 pays à savoir le Bénin, le Burundi, le Cap-Vert, le Cameroun, la République Centrafricaine, l’Érythrée, le Ghana, la Guinée, l’Inde, Madagascar, le Nicaragua, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, les Îles Salomon, la République Unie de la Tanzanie, le Timor-Leste, le Togo, Vanuatu, la Zambie et le Zimbabwe.

Le but de cet atelier est d'aider les pays à développer et à soumettre des demandes de bonne qualité pour la composante paludisme. Cet atelier permettra aussi de sensibiliser davantage sur les critères d’une bonne demande de financement, d’identifier les pays qui auront besoin d'un soutien supplémentaire pour finaliser leur candidature, de définir les approches d’appui urgent supplémentaire à ces pays et de faire le consensus sur les prochaines étapes afin de finaliser et de soumettre les demandes dans les délais.

Le contrôle du paludisme repose sur la mise en œuvre des orientations et directives stratégiques par les pays. Ainsi, « cet atelier vise à aider les pays à assurer l'alignement de leurs demandes de financement aux directives mondiales de lutte contre le paludisme, aux interventions prioritaires pour le renforcement des systèmes nationaux de santé et à optimiser l’usage des ressources allouées grâce à un processus décisionnel fondé sur des évidences », a indiqué Dr Daddi Wayessa, Gestionnaire du comité d’appui des partenaires aux pays et aux régions, qui a représenté la Présidente directrice générale par intérim du Roll Back Malaria (RBM).

L’ouverture officielle de l’atelier a été faite par le Dr Doudou Sene, représentant de la Ministre de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal, qui a reconnu la valeur ajoutée des appuis du Fonds Mondial à son pays et à tous les autres pays concernés. « Ce septième cycle de financement permettra à tous les pays l’élargissement de l’accès aux outils vitaux de prévention actuellement disponibles tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, les médicaments antipaludiques et les tests de diagnostic rapide, le développement et l’introduction d’innovations essentielles, ainsi que des collaborations transfrontalières qui accélèrent l’élimination de la maladie », a-t-il soutenu.

En effet, le financement du Fonds Mondial est une opportunité pour impacter positivement la tendance du paludisme dans la Région. Les innovations, le renforcement de la recherche et de la multisectorialité permettront aux pays, non seulement de réduire l’incidence du paludisme, mais également d’agir efficacement sur les autres maladies à transmission vectorielle. « Dans le contexte des ressources limitées dans nos pays respectifs, l’intégration et la multisectorialité dans la mise en œuvre des interventions apparaissent comme une nécessité pour aller vers l’élimination du paludisme et l’atteinte des objectifs du développement durable d’ici 2030 », a conclu Dr Vincent Dossou Sodjinou, le chargé du bureau de l’OMS au Sénégal. Au terme de l’atelier, chaque délégation va recevoir des recommandations et des appuis techniques nécessaires pour finaliser et soumettre sa demande avant fin mai 2023. L’atelier a connu la participation de plusieurs partenaires du RBM.

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Dr Vincent Dossou Sodjinou

Expert OMS AFRO
Email : sodjinouv [at] who.int (sodjinouv[at]who[dot]int)