Santé bucco-dentaire : Renforcement des capacités pour une meilleure prévention
Du 18 au 21 juin, s'est tenu à Kintélé, un atelier portant sur l'analyse de la santé bucco-dentaire au Congo. Organisé par le ministère de la Santé et de la population, en collaboration avec le Bureau de la Représentation de l'OMS au Congo, cet événement s'inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Brazzaville sur les maladies non transmissibles (MNT) de 2011. Cette déclaration avait reconnu la santé bucco-dentaire comme un problème majeur de santé publique en Afrique, une reconnaissance qui prend une nouvelle importance avec les récents rapports de l'OMS.
L'objectif de l'atelier était de contribuer à la réduction de la charge des maladies non transmissibles, à travers le renforcement des capacités du système de santé, pour assurer une prévention et une maîtrise intégrées des soins et services liés aux affections bucco-dentaires, en vue de la couverture sanitaire universelle d'ici à 2030 en République du Congo.
En effet, le Rapport mondial de situation de l'OMS sur la santé bucco-dentaire en 2022 révèle que près de 3,5 milliards de personnes dans le monde sont touchées par des affections bucco-dentaires. Parmi elles, 2 milliards souffrent de caries des dents définitives et 514 millions d'enfants de caries des dents de lait. En Afrique, 44% de la population est concernée par ces affections, soulignant l'urgence d'une intervention coordonnée pour améliorer l'accès aux soins. Au Congo, l’insuffisance des données épidémiologiques sur les affections bucco dentaires ne permet pas d’en préciser l’ampleur et par conséquent d’adapter les politiques ainsi que les stratégies de réponse.
C’est ainsi que le Ministère de la santé et de la population avec l’appui du Bureau de la Représentation de l’OMS au Congo se propose de réaliser une analyse de la situation épidémiologique et systémique de la santé bucco dentaire afin de contribuer à la mise au point d’une réponse à la problématique de la faiblesse de l’offre des soins et services dans ce domaine.
Cet atelier de quatre jours, premier du genre, marque une étape importante dans les efforts du Congo pour améliorer la santé bucco-dentaire de sa population. En s'attaquant aux défis identifiés et en mettant en place des stratégies claires, le pays peut espérer réduire la prévalence des affections bucco-dentaires et améliorer le bien-être général de ses citoyens.