Célébration de la 5ème Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme
Maintenir les progrès, sauver des vies: Investir dans la lutte contre le Paludisme
a Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme dont la célébration était prévue le 25 avril a été reportée au 28 avril 2012 sur demande du Ministère de la santé pour s’intégrer aux activités marquant la Semaine Africaine de la Vaccination.
Comme nous l’avons signalé dans le Bayane n°18.12 du 29 avril 2012 ces activités commémoratives ont été lancées avec l’appui technique et financier de l’OMS au niveau de la Moughataa (district) périphérique de M’Bout, Wilaya du Gorgol environ 550 km au sud-est de Nouakchott.
La Moughataa de M’Bout est l’une des zones où la prévalence du paludisme est la plus importante en Mauritanie.
Cette journée a connu plusieurs manifestations (meeting en présence des élus et de la population de la ville de M’Bout, atelier des élus locaux etc.). La problématique du paludisme était présente dans toutes ces manifestions.
Dans un discours qu’il a prononcé à l’occasion, Mr. Sy Adama, Ministre, Secrétaire Général de la Présidence et Maire de la Commune de M’Bout, a souhaité la bienvenue au Ministre, aux représentants des organisations internationales et à l’ensemble de la délégation. Il a souligné l’importance qu’accordent les hautes autorités du pays au triangle de l’espoir. Importance qu’illustrent les projets qui viennent d’être inaugurés dans la région.
Le maire de M’bout a évoqué l’importance de la vaccination et de la lutte contre le paludisme pour la lutte contre la pauvreté. Il a exprimé sa fierté de voir le Centre de santé de M’Bout réhabilité.
Le Dr. Baptiste Jean Pierre, Représentant de l’OMS, a pris la parole au nom des partenaires et a indiqué ; « que le thème de cette année est «Maintenir les progrès, Sauver des vies : Investir dans la lutte contre le paludisme ».
Au cours des dix dernières années, le fardeau du paludisme a ainsi été allégé grâce au financement accru fourni par les États Membres et par des organisations, bilatérales et multilatérales et grâce à un accès amélioré à la prévention et à des traitements efficaces.
Cependant, les conséquences sanitaires et socioéconomiques néfastes du paludisme restent une source de préoccupation majeure. Des investissements supplémentaires s’avèrent nécessaires pour pouvoir consolider les acquis, accélérer les progrès vers l’atteinte des cibles des objectifs du Millénaire pour le développement liées au paludisme et améliorer la santé de la mère et de l’enfant. Il est également primordial de réduire les résistances aux médicaments et aux insecticides et d’appliquer de nouveaux outils éprouvés de contrôle du paludisme.
En Mauritanie, certes des efforts ont été menés particulièrement la conduite d’une revue externe de performance du PNLP et la mise à jour de politique et de plan stratégique à horizon 2016 avec la signature d’un aide-mémoire d’engagement des partenaires autour du Ministère de la Santé pour lutter efficacement contre le paludisme.
Malgré ses lueurs d’espoir, il est clair qu’il reste du chemin à faire avec une morbidité et une mortalité hospitalière encore stable caractérisées par un diagnostic malheureusement quasi-présomptif figeant le nombre annuel de cas notifiés autour de 200 000 chaque année ce qui nous donne un signal fort sur la nécessité de changer nos méthodes si nous voulons atteindre les résultats tracés en commun accord avec la communauté internationale ».
Dans son discours de lancement des activités le Ministre de la santé a souligné la priorité accordée par son gouvernement à la santé et à la lutte contre le paludisme en particulier.
Mr. Ba Housseinou a indiqué que la lutte contre le paludisme ne saurait donner les résultats escomptés sans l’engagement des élus locaux et des communautés bénéficiaires et de la société civile. Il a demandé aux services sanitaires de s’ouvrir davantage sur ces acteurs essentiels.
La fin du meeting a vu une distribution des moustiquaires imprégnées par les officiels.
Un atelier regroupant les maires des communes de la Moughataa de M’Bout a été organisé par la Direction Régionale de l’Action Sanitaire (DRAS).
Plusieurs questions ont été posées par les participants concernant le rôle des élus locaux, des communautés dans la lutte contre la paludisme.
Des recommandations ont été adoptées à la fin de ce séminaire dont la plus importante est l’institution d’une concertation régulière entre le médecin chef de la Moughataa et les élus locaux pour organiser la lutte dans ces aspects préventifs et curatifs.
A la suite du lancement plusieurs activités de sensibilisation se sont déroulées dans les Wilayas (région) en collaboration avec les ONGs spécialisées. Des activités de sensibilisation des écoliers ont eu lieu également à Nouakchott en collaboration avec une société pétrolière. Des espaces horaires ont été également réservés dans les médias publics et privés (TV, Radios et journaux) pour débattre du fléau du paludisme sur le plan épidémiologie, prévention mais également prise en charge.
Célébration de la 5ème Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme