Le chemin vers la couverture sanitaire universelle: étude de cas sur le Gabon
Les téléphones portables sont en passe de devenir l’un des outils de santé les plus importants au monde, utilisés dans de nombreux pays pour enregistrer l’activité physique, vérifier que des médicaments sont authentiques, et même lire les niveaux de glycémie. Au Gabon, ils sont utilisés pour augmenter les revenus du système national de santé.
Une taxe de 10% sur les revenus des compagnies de téléphonie mobile et sur l’utilisation des téléphones portables, introduite par le gouvernement gabonais en 2008, a permis de multiplier par plus de 2 les fonds d’un programme d’assurance-maladie qui couvre à l’heure actuelle 99% de la populations la plus pauvre du pays, donnant accès à des services de santé essentiels comme les soins pendant la grossesse.
Cette taxe fait partie d’un train de mesures qui ont permis de faire progresser le taux d’inscription de la population à un plan d’assurance maladie à 45% en 2012, alors qu’il était inférieur à 20% en 2007.
Le Gabon fait partie des plus de 100 pays qui ont demandé conseil à l’OMS sur la façon de progresser vers la couverture sanitaire universelle afin de faire en sorte que leur population puisse accéder à des services de santé de qualité sans rencontrer de difficultés financières.
«Depuis le début, le gouvernement a mis l’accent sur les pauvres, puis il a mis en œuvre les réformes rapidement», explique le Dr Hélène Barroy, spécialiste de haut niveau du financement de la santé à l’OMS, qui a coécrit une étude sur les réformes du financement de la santé au Gabon l’an dernier. «À peine 5 ans plus tard, pratiquement tous les pauvres sont maintenant couverts.»