Les nouvelles recommandations de l’OMS en matière de prévention, de dépistage, de soins et traitement de l’infection à VIH disséminées au Tchad.
N’Djamena, 27 septembre 2017 (OMS) : Les nouvelles recommandations de l’OMS en matière de prévention, de dépistage, de soins et traitement de l’infection à VIH ont été disséminées à plus de 100 professionnels de la santé y compris médecins et paramédicaux dans les 23 régions sanitaires du Tchad. C’était lors de 3 sessions de formation qui se sont déroulées du 18 à 20 juillet 2017 à Moundou pour le pool sud du Tchad, du 30 août au 1er septembre 2017 à Abéché pour la partie septentrionale et à N’Djaména du 21 au 23 septembre 2017 pour la ville de N’Djamena et sa périphérie et regroupant notamment les centres de soins de références nationales.
Cette actualisation des connaissances du personnel de santé au Tchad en matière de prise en charge du VIH/SIDA vient à point nommé. En effet, le Tchad fait partie des pays dont l’épidémie du VIH est de type généralisé. La prévalence nationale est de 1,6%. On estime à 170.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH. La couverture en ARV est très faible, aux alentours 22 % chez les adultes et 14 % chez les enfants.
Cette actualisation des connaissances a été assurée par les cadres du CNLS, le Point Focal VIH du Bureau Pays OMS et le Professeur Belec, Chef de Service de virologie de l’Hôpital Européen Georges Pompidou de Paris.
Les thèmes présentés ont été choisis pour répondre aux stratégies définies pour atteindre les objectifs 90 – 90 – 90. En matière de modèles d’offres de soins une mention particulière a été faite sur la nécessité de développer l’appui du système communautaire que le Tchad devrait rapidement adopter.
A la cérémonie de clôture, le Dr Jean-Bosco NDIHOKUBWAYO, Représentant de l’OMS au Tchad, après avoir remercié les participants qui ont suivi avec assiduité la formation même pendant le week-end, a insisté sur l’importance du diagnostic précoce chez l’enfant, l’accès de tous à la charge virale ainsi que la délégation des tâches qui est entrain d’être rendue effective par le Ministère de la santé publique. En effet, a souligné le Représentant de l’OMS, le nombre très limité de médecins fait que l’accès aux ARV reste un problème majeur de santé publique au Tchad et la délégation des tâches permettra sûrement d’augmenter le pourcentage de personnes vivant avec le VIH qui bénéficient d’un traitement antirétroviral. Le Dr Barou Djouater, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Lutte contre le Sida a remercié l’OMS pour son appui technique et financier qui a permis d’organiser cette importante activité prioritaire pour le Tchad. Il a pris l’engagement que le CNLS va appuyer le Ministère de la santé publique dans ses efforts à rendre la délégation des tâches effective.