Politique Nationale de Santé, Togo
L’Etat togolais, conscient de l’importance de la santé dans le processus général de développement du pays, a reconnu le droit à la santé du citoyen togolais à travers sa constitution et s’emploie à faire de la promotion sanitaire un des domaines prioritaires de l’action gouvernementale. Afin d’améliorer l’état de santé de la population, le Togo a initié depuis les années 1990 la réforme du secteur de la santé axée sur la mise en oeuvre des soins de santé primaires sur la base de la déclaration de Lusaka et de la stratégie de l’Initiative de Bamako. Il s’est fait tienne la Déclaration de Ouagadougou sur les SSP.
En septembre 1998, le gouvernement togolais a adopté pour la première fois une Politique Nationale de Santé (PNS). L’objectif fondamental de cette politique était de réduire les taux de mortalité et de morbidité liés aux maladies transmissibles et non transmissibles à travers une réorganisation et une meilleure gestion du système de santé et une amélioration continue de l’accessibilité de tous, particulièrement les plus vulnérables dont le couple mère-enfant, aux services de santé de bonne qualité.
Deux Plans Nationaux de Développement Sanitaires (PNDS 2002-2006 et 2009-2013) et diverses stratégies nationales spécifiques à des problèmes prioritaires de santé publique ont soutenu la mise en oeuvre de la PNS de 1998.
Cependant, la mise en oeuvre de ces différents plans est intervenue dans un contexte socio-politique et économique difficile marqué par la raréfaction des ressources due en partie à une réduction significative de la coopération internationale, ce qui n’a pas permis d’atteindre tous les objectifs d’amélioration de la santé attendus.
En 2008, le gouvernement togolais s’est engagé dans une stratégie nationale de développement basée sur la réduction de la pauvreté (DSRP-C). La santé a été intégrée dans cette stratégie afin de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie, de la productivité au travail, de la cohésion familiale et communautaire, de la création d’un habitat et environnement durables et enfin d’être un levier à la réduction de la pauvreté et à l’intégration sociale.
En mai 2010, le Togo a adhéré au Partenariat International pour la Santé et initiatives apparentées (IHP+). En adhérant à ce pacte mondial, le Togo s’est engagé dans la réforme du système de santé et la réalisation d’interventions sanitaires à haut impact capables de produire des résultats en termes d’amélioration de la santé des populations dans un contexte de partenariat innovant en application de la Déclaration de Paris (2005) et du Plan d’action d’Accra (2007).
Le processus de réforme du système de la santé prend en compte la formulation d’une nouvelle politique nationale de santé en se basant sur les leçons apprises de la mise en oeuvre de la précédente politique de 1998, les nouveaux défis nationaux et des conventions et déclarations internationales auxquelles le pays a souscrit en vue de la réalisation des objectifs sanitaires y compris les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) relatifs à la santé en 2015.
Les résultats de l’analyse de la situation du secteur de la santé et l’évaluation conjointe de la PNS et du PNDS réalisés en 2010-2011 et validés par le Comité des Partenaires du secteur de la santé contribuent à la définition de la nouvelle politique sanitaire. 3
La nouvelle politique nationale de santé est le résultat d’un processus inclusif et consensuel de l’ensemble des parties impliquées dans la santé. Cette politique nationale de santé sert de base à la planification nationale et de cadre de référence pour l’ensemble des intervenants dans le secteur de la santé. Elle est en harmonie avec les priorités du programme mondial d’action sanitaire 2006-2015, la politique de la santé pour tous dans la région Africaine pour le 21ème siècle : agenda 2020 et les orientations stratégiques 2010-2015 de la région Africaine de l’Organisation mondiale de la santé.
Le Togo escompte, à travers la mise en oeuvre de la nouvelle politique nationale de santé, atteindre des résultats tangibles pour amener l’état de santé des populations togolaises au niveau le plus élevé possible.