Man (Côte d’Ivoire), 27 avril 2021 (OMS) – La ville de Man (environ 600 km à l’Ouest de la Côte d’Ivoire) abrite, depuis le 27 avril 2021, deux ateliers de formation des agents de santé de la Région sanitaire du Tonkpi (Ouest de la Côte d’Ivoire), sur la prise en charge des cas et la surveillance épidémiologique de la maladie à virus Ébola. Ces ateliers sont appuyés techniquement et financièrement par l’OMS et visent à assurer le renforcement des capacités des acteurs de première ligne et les équipes de coordination du niveau national, régional et périphérique dans le cadre de la gestion de l’épidémie de la Maladie à virus Ebola.

Environ 80 agents de santé de première ligne (Médecins, infirmiers, Ingénieurs d’assainissement, membres d’équipe d’intervention rapide, etc.) constituent la cible de ces deux ateliers qui vont s’étendre du 27 au 30 avril 2021. Ils bénéficient de l’expertise technique des experts de l’OMS venus du siège de l’Organisation (Genève), du Bureau de la Guinée et du Bureau de la Côte d’Ivoire.

Le Préfet de région, Préfet du département de Man, Jean Cyrille Attri, a ouvert ce double atelier avec à ses côtés, le Directeur régional de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture sanitaire universelle, la responsable de la Surveillance représentant le Directeur de l’INHP et le Coordonnateur de l’Equipe des Urgences au Bureau pays de l’OMS, représentant l’ensemble des partenaires.

Plaidoyer et sensibilisation aux frontières avec la Guinée

Depuis deux semaines déjà, qu’une mission conjointe constituée de l’OMS, UNICEF, OIM, PAM et INHP, séjourne dans les régions frontalières à haut risque du Tonpki, du Kabadougou, du Baffing et de San Pedro ; À l’occasion, la mission a rencontré et échangé avec le corps préfectoral dans son ensemble, les Directeurs régionaux et départementaux de la santé, les agents des forces de défense et de sécurité aux postes frontières du pays et les communautés. Le plaidoyer a porté sur le renforcement de la surveillance épidémiologique de la maladie à virus Ébola aux points d’entrée, la détection des cas, et surtout l’engagement des communautés dans la surveillance communautaire. En réponse à plusieurs défis, la mission s’est engagée à fournir les appuis techniques nécessaires pour accompagner les efforts des acteurs locaux.

Renforcer la sensibilisation des communautés sur la COVID-19 et la vaccination ainsi que sur la maladie à virus Ébola

À l’initiative du Préfet de région du Tonpki, la mission a échangé avec le corps préfectoral, les leaders communautaires, la société civile et les leaders d’opinion de la région, au cours d’une session d’information et de sensibilisation organisée le 26 avril 2021, sur les deux risques sanitaires du moment (COVID-19 et Ebola). Face d’une part, aux problèmes de communication qui se résument aux rumeurs et mauvaises informations sur la COVID-19 et la vaccination y afférente, à la peur et la stigmatisation suscités par ces maladies, et d’autre part face au défi de la campagne de vaccination contre la covid 19, l’autorité préfectorale a jugé important de rencontrer les communautés et la société civile à travers leurs leaders, afin d’échanger pour lever les équivoques et les incompréhensions, et dissiper la peur et combattre la stigmatisation.

La rencontre a permis aux experts de l’OMS et de l’UNICEF de fournir des informations essentielles sur les deux maladies, en termes de signes, de modes de transmission et de prévention. Il a été également question surtout de la vaccination contre la COVID-19, qui a suscité plusieurs questions au sein des participants. Des messages clairs ont été délivrés sur l’innocuité du vaccin, ses qualités, sa sureté, son efficacité et son avantage par rapport à la maladie

La session a permis, aux dires des participants et des organisateurs, de dissiper la méfiance vis-à-vis du vaccin contre la COVID-19.

Contexte de la prévention en Côte d’Ivoire

L’épidémie de la maladie à virus Ébola a refait surface en Guinée, le 14 février 2021, dans la Préfecture de N’Zérékoré, région située à 133 kilomètres de Danané, au sud et à 105 kilomètres de Sipilou, au nord. Cette situation géographique et sanitaire constitue une menace réelle pour la population de cette zone qui compte douze (12) régions et 34 districts sanitaires mais également pour la Côte d’Ivoire entière, dans un contexte où des défis liés à la surveillance sont évidents.