Journée mondiale de lutte contre le paludisme : plus de 1000 personnes mobilisées à Bouaké pour Zéro paludisme en Côte d'Ivoire, d'ici à 2030
« La situation du paludisme demeure préoccupante en Côte d’Ivoire. » C’est le constat fait par le Directeur de cabinet adjoint du Ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de couverture maladie universelle, Professeur Soro Kountélé, à l’occasion de la célébration officielle de la journée mondiale de lutte contre cette maladie, qui s’est déroulé à Bouaké (centre du pays), le 24 avril 2024. En dévoilant les faits et les chiffres, le représentant du Ministre de la Santé souligne que sur 1000 personnes, 268 ont été consultées pour cause de paludisme.
La rencontre avec les populations à Bouaké était donc une belle occasion pour sonner la mobilisation et tirer sur la sonnette d’alarme. Renforcer le traitement dans l'équité et le genre : Zéro Paludisme en Côte d'Ivoire, je m'engage, qui était le thème de la journée était donc bien à propos. Il s’agit pour chaque partie prenante, notamment les autorités sanitaires, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile et les populations de réaffirmer leur engagement dans la lutte contre cette maladie qui continue de faire des ravages, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans.
Le gouvernement ivoirien, par la voix de son représentant, le Professeur Soro Kountélé, a également rappelé les efforts qui sont entrepris pour contenir la situation et lutter efficacement contre cette maladie. Par exemple, avec l'appui technique de l'OMS, le ministère de la Santé a entrepris certaines actions innovantes comme l’utilisation des drones dans la lutte anti-larvaires, la chimioprophylaxie préventive chez les enfants, la chimioprophylaxie du paludisme saisonnier, la campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’assainissement de l'environnement et la gratuité du traitement depuis une décennie. Toute chose qui devrait permettre au pays qui a entamé le processus d’intégration du vaccin contre le paludisme dans son programme de vaccination de routine, d’atteindre l’objectif de Zéro paludisme d'ici à 2030.
L’OMS, premier conseiller du ministère de la Santé, a saisi cette occasion pour faire un plaidoyer en faveur des soins équitables et tenant compte du genre si l’on veut « réduire significativement le nombre de cas et de décès dus au paludisme. »
Dans son allocution, Dr Fatim TALL, cheffe de bureau de l'OMS en Côte d'Ivoire, a rappelé la situation alarmante du paludisme en Afrique qui abritait à elle seule, en 2022, 94 % des cas de paludisme (soit 233 millions sur les 249 millions de cas) et 95 % des cas de décès liés à cette pathologie, soit 580 000 parmi les 608 000 décès enregistrés à l'échelle mondiale. Dans ce tableau très sombre, les enfants de moins de 5 ans représentent environ 80 % de tous ces décès.
Selon elle, « l'accès universel à des traitements efficaces et de qualité, en particulier pour les populations les plus vulnérables, est essentiel pour atteindre l'objectif de l'élimination du paludisme d'ici à 2030. »
L'OMS recommande aux pays d'intensifier leurs efforts dans la lutte contre le paludisme, en particulier en s'attaquant aux déterminants sociaux de la maladie. L'organisation recommande également de "renforcer la surveillance du paludisme et la recherche sur les vaccins et les traitements antipaludiques".
La célébration de cette journée dédiée à la lutte contre le paludisme avait à son agenda une autre étape importante consacrée à l'inauguration de l'insectarium de l'institut Pierre Richet de Bouaké, structure déconcentrée de l'Institut National de Santé Publique (INSP), accréditée par l'OMS comme centre collaborateur en entomologie. Cet insectarium permettra de mieux comprendre les comportements des moustiques, vecteurs du paludisme, et de développer de nouvelles stratégies de lutte contre la maladie.
La cérémonie officielle de célébration de cette journée s’est déroulée sur l'esplanade de la préfecture de Bouaké. Elle a regroupé les groupements de femmes, les élèves, les agents de santé communautaires, les guides religieux et coutumiers, les prestataires de soins, les autorités politiques et administratives.
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