La vaccination renforce la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire

La vaccination renforce la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire

Abobo – « Mon fils a souffert du paludisme. Heureusement, je l’ai vite emmené à l’hôpital et avec les soins il a pu être sauvé », se rappelle Aïcha, mère du petit Kalilou, âgé de 8 mois. « Voir souffrir ainsi mon enfant a été très dur. Et je veux tout faire pour que cela n’arrive plus. » 

En Côte d’Ivoire, pays endémique au paludisme, la maladie est particulièrement mortelle pour les enfants de moins de cinq ans chez qui elle est la première cause de décès. En 2023, le paludisme y représentait environ 30 % des consultations dans les hôpitaux, avec une incidence de 233 pour 1 000 dans la population générale et 709 pour 1 000 chez les enfants de moins de 5 ans. 

Pour renforcer la lutte contre le paludisme, le Ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires, procède à l’introduction progressive du vaccin antipaludique R21 dans son calendrier de routine en commençant, depuis le 15 juillet 2024, par 38 districts sanitaires, avec l’ambition d’atteindre les 75 districts sanitaires restants avant la fin de l’année 2024. La Côte d’Ivoire devient ainsi le premier pays de la Région africaine à administrer le R21, second vaccin recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) après le RTS,S, aux enfants de moins de deux ans. 

La vaccination est donc une étape majeure dans la lutte contre le paludisme pour la Côte d’Ivoire qui veut toucher 250 000 enfants en 2024. Le pays a reçu 655 600 doses de vaccins antipaludiques. 

« Notre pays a lancé la campagne de vaccination de nos enfants contre le paludisme et cela est un très grand bien pour nous tous, » a indiqué le Premier Ministre, Beugré Mambé. « Un enfant est un don précieux. C’est pourquoi, nous demandons aux mères de prendre soin de nos enfants, en les faisant vacciner », a-t-il ajouté. 

À part la vaccination, le pays met en œuvre plusieurs stratégies de lutte contre le paludisme notamment l'utilisation de moustiquaires, la pulvérisation intra-domestique, la lutte contre les larves à l'aide de drones et la chimioprophylaxie. « Ce sont toutes ces mesures de prévention mises ensemble qui permettront de réduire la propagation du paludisme dans notre pays », a souligné Pierre N’Gou Dimba, le Ministre de la santé.

Grâce à la mise en œuvre de ces stratégies, la petite Exaucée, 9 mois n’a encore jamais souffert de paludisme. Cependant, sa mère Nadège, préfère ne prendre aucun risque. « Vue la saison pluvieuse et l’apparition des moustiques, je veux prévenir le paludisme, pour que ma fille ne tombe pas malade. C’est pourquoi je l’ai fait vacciner contre le paludisme. »

L’introduction du vaccin contre le paludisme a demandé beaucoup d’efforts aux autorités sanitaires ivoiriennes qui ont travaillé en étroite collaboration avec les communautés ainsi que leurs partenaires dont l’OMS , l’UNICEF, l’USAID et Gavi, l’Alliance du vaccin. « Chez Gavi, nous saluons ce leadership et restons déterminés à faire notre part pour répondre à la demande nationale de vaccins antipaludiques aujourd'hui, demain et dans les années à venir », a indiqué la Dre Sania Nishtar, Directrice exécutive de Gavi en Côte d’ivoire.  « Cela implique, comme toujours, de travailler en étroite collaboration avec tous nos partenaires. » 

Le soutien de l'OMS dans l’introduction du vaccin contre le paludisme en Côte d’Ivoire consiste en un appui technique notamment la planification et l'élaboration de stratégies, la formation du personnel de santé, le maintien de la chaîne logistique du froid et les initiatives d'engagement communautaire. 

« Je renouvelle l’engagement et la disponibilité des partenaires santé à accompagner les efforts du Gouvernement pour la santé de nos communautés. Dans les régions pilotes où le vaccin RTS,S a été mis en œuvre, il a déjà été constaté une réduction notable des cas graves de paludisme et des décès d'enfants », a indiqué la Dre Fatim Tall, Représentante par intérim de l’OMS en Côte d’Ivoire. « Ce succès devrait être reproduit en Côte d’Ivoire avec l’administration du vaccin R21 aux tout-petits. » 
 
Aïcha, la maman du petit Kalilou, est convaincue de l’utilité du vaccin pour la santé de son enfant. Elle est la première mère de Côte d’Ivoire à avoir fait vacciner son enfant contre le paludisme. « J’aime mon enfant, c’est pourquoi je suis venue le faire vacciner. Je veux le protéger », a-t-elle expliqué. « J’encourage les autres mamans à venir elles aussi faire vacciner leurs enfants. »

Allocution de Dre Tall Fatim, Cheffe du bureau OMS Côte d'Ivoire
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Adresse de la Directrice régionale de l'OMS Afrique
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La Cheffe de Bureau OMS et la CEO de Gavi
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