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Lorsque Kanyere Vwatire, âgé de 33 ans, a quitté pour la première fois un centre de santé, c’était au milieu de la nuit et elle s’enfuyait.

Suite à la détection de cas confirmés de polio virus circulant, dérivé de la souche vaccinale de type 2 (cPVDV2) au Bénin en Juillet 2019, et un autre  cas dans le district de Chereponi au nord-est du Ghana (zone frontalière avec le Togo), le même mois,   le Togo qui est certifié libre de polio depuis octobre 2007 a commencé à prendre des mesures préventives pour protéger les populations de Kara et Savanes, situées à la même latitude que les localités où ces cas ont été détectés dans les pays voisins.

Questions et réponses sur les vaccins

La dixième épidémie en République démocratique du Congo (RDC) a été officiellement déclarée en août 2018. Un an plus tard, le 10 septembre 2019, 3091 cas ont été confirmés, dont 2 074 sont morts, et 938 ont survécu. La ville de Goma est très vulnérable à cause des flux massifs de la population entre les zones épidémiques et Goma ; plus de 5 000 personnes y voyagent par jour.

Alors que l'épidémie de rougeole la plus importante et la plus rapide au monde continue de s'étendre en République Démocratique du Congo (RDC), le gouvernement, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leurs partenaires ont lancé une troisième campagne de vaccination d'urgence dans 24 zones de santé ciblant près de 825 000 enfants âgés de 6 à 59 mois. L'OMS, Médecins Sans Frontières, l'UNICEF et le gouvernement de la RDC ont fourni des vaccins et d’autres intrants essentiels pour la campagne, avec un financement de 2,5 millions de dollars américains du Fonds mutualisé pour l'action humanitaire des Nations Unies. Au 17 septembre, 183 837 cas suspects (5 989 confirmés) ont été notifiés dans 192 des 519 zones de santé du pays, dont 3 667 décès, soit plus que le nombre de décès dus à Ebola. Presque tous les décès sont des enfants.

Kasika est l'un des quartiers les plus pauvres de Goma, la plus grande ville de la province du Nord-Kivu de la République démocratique du Congo (RDC).

"J'ai posé mes pieds sur le sol et agité mes orteils. C'était étrange de toucher le sol pour la première fois depuis des semaines. Lentement, je me suis levée, tenant la main de l'infirmière. J'ai tenu mon ventre gonflé et j'ai souri." C'est à ce moment que Rachel Kahuko Kavugho a commencé à croire qu'elle pourrait survivre à Ebola "et que le bébé dans mon ventre pourrait vivre".