Des tests rapides pour renforcer le diagnostic de la COVID-19 au Zimbabwe

Des tests rapides pour renforcer le diagnostic de la COVID-19 au Zimbabwe

Harare – Le Zimbabwe a intensifié le recours aux tests de diagnostic rapide antigéniques dans le but de renforcer sa riposte à la COVID-19. Avec 4000 tests effectués par jour, le pays multiplie par quatre le nombre de tests initialement réalisés, seulement deux mois après le lancement de la méthode en novembre 2020.

« Les tests de diagnostic rapide ont changé la donne », déclare le DRaiva Simbi, directeur adjoint des services de laboratoire au ministère de la Santé et de la Protection de l’enfance. Les tests de dépistage de la COVID-19 étaient auparavant réalisés suivant la méthode standard d’amplification génique (PCR) dans un grand laboratoire de la capitale Harare, avant d’être renvoyés dans les provinces. À l’époque déjà, cette méthode présentait des limites en raison des pénuries de réactifs imputables à la concurrence mondiale, et du fait des délais plus longs avant l’obtention des résultats des tests.

Des tests de diagnostic rapide ont été distribués aux dispensaires situés en milieu rural. Les résultats sont reçus en 20 à 30 minutes (au minimum), ce qui représente une réduction de temps par rapport à une semaine d’attente dans certains cas où les résultats obtenus par PCR devaient être renvoyés dans des localités éloignées.

« Il est maintenant possible d’effectuer des tests au moyen de kits de diagnostic rapide dans la plupart de nos dispensaires », explique le DSimbi. « Les avantages liés au délai d’exécution l’emportent sur la PCR [amplification génique] en termes d’avancée technologique. Nous sommes très heureux de pouvoir effectuer des tests de diagnostic de la COVID-19 sur l’ensemble du territoire national. »

Au moins 60 sites effectuant des tests de diagnostic rapide ont été mis en place, et plus de 1800 agents de santé des 10 provinces du pays ont été formés à leur utilisation. La formation des agents de santé se poursuit dans le but de renforcer les compétences, en particulier dans les zones reculées dépourvues de laboratoires ou de personnel de laboratoire, ce qui permet d’accroître la capacité et la couverture des tests. 

Comment fonctionnent-ils ?

Les tests de diagnostic rapide antigéniques permettent de détecter l’infection active par le SRAS-CoV-2 et sont utilisés comme tests de diagnostic sur le lieu des soins. Ils détectent les protéines virales de la COVID-19, et plus particulièrement l’antigène du virus. Les tests de diagnostic rapide sont faciles à utiliser et ne nécessitent pas de laboratoire ni d’équipement coûteux.

Les tests de diagnostic rapide antigéniques seront le plus souvent positifs lorsque les charges virales sont très élevées et que les patients sont très infectieux – généralement 1 à 3 jours avant l’apparition des symptômes et pendant les 5 à 7 premiers jours après l’apparition des symptômes – et deviendront négatifs à mesure que le patient se débarrasse de l’infection et se rétablit. Les tests de diagnostic rapide antigéniques peuvent donner des résultats faussement négatifs lorsque la charge virale est inférieure au seuil de détection du test. Un résultat négatif ne peut donc pas exclure une infection par la COVID-19 et un nouveau test de confirmation par amplification génique est nécessaire, en particulier chez les patients symptomatiques.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande d’utiliser les tests de détection rapide antigéniques dans le cadre des quatre scénarios suivants : lors des suspicions de flambées où l’on n’a pas accès à la PCR, particulièrement dans les zones éloignées et difficiles d’accès ; lors du suivi de l’ampleur d’une flambée où au moins un cas est détecté par PCR, notamment dans des structures en proie à la promiscuité et semi-fermées telles que les prisons, les écoles et les établissements de santé ; au sein des groupes à haut risque comme les agents de santé ; et dans les zones qui connaissent une transmission communautaire généralisée.

Portée générale

Les tests de diagnostic rapide antigéniques sont également utiles dans d’autres aspects de la prévention et du contrôle de la COVID-19, notamment dans l’appui au traitement, la recherche des contacts, la surveillance et les enquêtes sur les flambées épidémiques. Les tests de diagnostic rapide ont permis d’étendre la couverture des tests et d’établir des rapports en temps voulu, et « ont contribué à rompre la transmission [de la COVID-19] dans tout le pays », déclare le DMugabe Muchaneta, spécialiste de laboratoire de l’OMS au Zimbabwe.

Le pays a réalisé à ce jour plus de 121 000 tests de diagnostic rapide antigéniques et plus de 390 000 tests d’amplification génique.

« La PCR est désormais utilement complétée par les [tests de diagnostic rapide] et les interventions sont menées en temps voulu », ajoute le DSimbi.

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