Maintenir l’Algérie certifiée exempte du paludisme.
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière a organisé une journée d’étude par visioconférence, ce dimanche 25 avril 2021.
Sous le slogan « l’Algérie certifiée libre de paludisme : préservons cet acquis », les 58 wilayas du pays ont célébré et participé à la visioconférence sur le paludisme. Une célébration modérée depuis l’amphithéâtre du Ministère de la santé, par les membres du comité national de lutte contre le paludisme en présence du Ministre de la santé, du Secrétaire d’état chargé de la réforme hospitalière et du Représentant de l’OMS en Algérie.
Lors de son intervention, le Ministre de la santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, est revenu sur les progrès réalisés par l’Algérie : « un grand progrès a été réalisé dans la lutte contre cette maladie, couronné par l’octroi en mai 2019 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’Algérie, d’un certificat d’élimination du paludisme, après 5 années consécutives de non-enregistrement de cas autochtones ». Le Ministre de la Santé a indiqué à l’occasion, que la lutte contre le paludisme était et demeurera parmi les priorités de la politique sanitaire nationale. Cette journée d’étude vise à sensibiliser et rappeler l’importance de la surveillance et de la vigilance, notamment dans le contexte actuel de l’épidémie de la Covid-19 qui ne doit pas, impacter le progrès accompli par l’Algérie en la matière » a-t-il déclaré.
Le Représentant de l’OMS, Dr Bla François NGUESSAN, dans un message livré à cette l’occasion, a rappelé « qu’en 2019, la Région africaine de l’OMS concentrait 94 % des 229 millions de cas et des 409 000 décès imputables à cette maladie dans le monde. Et ce, malgré les progrès appréciables réalisés dans la riposte au paludisme dans la Région ». Concernant le rôle de l’OMS dans la lutte contre le paludisme, « À l’OMS, nous œuvrons de concert avec les pays pour mener une réflexion stratégique sur les causes de la stagnation des progrès constatés ces cinq dernières années. Nous demandons aux parties prenantes de chaque pays d’endémie de se réunir et de répondre aux questions suivantes : « Qu’est-ce qui marche ? Qu’est-ce qui ne marche pas ? Qu’est-ce qui peut être fait différemment pour atteindre les cibles fixées pour 2030 ? » a-t-il souligné.
Selon les statistiques du ministère de la santé, l’Algérie a enregistré 2.726 cas de paludisme et trois (3) décès en 2020, a révélé Dr Djamila Hammadi, en charge du suivi du paludisme à l’Institut national de santé publique (INSP), précisant que tous les cas étaient "importés". Elle a également indiqué que la wilaya de Tamanrasset est celle qui arrive en tête avec 2.281 cas, suivie d’Adrar (283 cas), d’Illizi (183 cas), de Ghardaïa (38 cas), d’Ouargla (19 cas) et de Tipasa (01) cas, en précisant que les cas étaient enregistrés principalement entre août et décembre.
Avec l’appui de l’OMS le plan de prévention de la réintroduction du paludisme (2019-2021) est en cours de mise en œuvre ; plan dont l’objectif essentiel est de maintenir l’Algérie exempte du paludisme.