Message du Représentant OMS en Ethiopie - Dissémination de l’Agenda Regional pour l’Accélération de l’Accès Universel a la Sante Sexuelle et Reproductive Addis Ababa, 27 et 28/09/2012
Mr Sentayehu Abebe, Representative of the FMOH/Ethiopia,
Dr Triphonie Nkrunziza, Conseiller regional, Representant Dr Tigest ketsela, Directrice du groupe organique HPR (Promotion de la Sante),
Mesdames, Messieurs les Partenaires au développement et à l’appui technique aux Pays, dans la conception, la mise en oeuvre de ce programme et le suivi de ce programme,
Chers collègues, de l’OMS, Genève, Bureau regional et Equipe Inter Pays, Bureaux /Pays,
Chers participants charges des programmes de Santé Sexuelle et Reproductive auprès des Ministères de la Sante,
Chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
Au nom de mes collègues du Bureau OMS en Ethiopie et auprès de l’Union Africaine, j’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à Addis Ababa, la Capitale politique de l’Afrique.
Ce plaisir est d’autant plus grand qu’il m’offre la possibilité de revoir ms amis et collègues du bureau regional, mes anciens élèves de l IRSP Ouidah au Benin, mes anciens collègues de l’OMS au Benin et en Côte‐d’Ivoire, puis des êtres chers qui ont marque mon parcours tels que Dr Heli Bathija, Mlle Brahmi, fille de mon collègue Professeur Brahmi, ancien Directeur de l’Institut Pasteur d’Alger avec lequel nous avions fait l’un des premiers chantiers de Pédagogie médicale dans la région de Bejaia en Algérie, avec l’OMS Bureau d’Alger en 1976 ; Mme Diallo, soeur de mon « jumeau » Pr Pathé Diallo qui avait été mon interne à Oran en Algérie, ‐ j’étais externe a l’époque‐, qui a été Ministre de la Sante en Guinée, puis Directeur de l’IRSP à Cotonou, avant de devenir Représentant OMS au Tchad et en Mauritanie, actuellement en retraite dans son pays.
C’est donc aussi avec beaucoup d’émotion et de souvenir que j’ai plaisir à vous accueillir à Addis pour cette consultation régionale.
L’atteinte des OMDs, particulièrement ceux relatifs à la Santé, exigent des actions très ciblées sur les segments vulnérables de la population, particulièrement les femmes et les enfants. Malgré les sensibles progrès, il ne semble pas y avoir eu d’amélioration significative s’agissant de la Santé sexuelle et reproductive des femmes et des enfants dans la région africaine durant ces 2 dernières décades.
En 2010, le taux moyen de mortalité maternel est de 480/100.000 naissances vivantes, comparé au taux de 240/100.000 dans les pays en développement. La diminution n’est que de 2,7% entre 1990 et 2010, soit en 20 ans, bien loin du taux vise de 5,5%. L’épidémie liée à l’infection au VIH/SIDA contribue pour sa part à plus de 10% de décès supplémentaires dans certains pays dans la région africaine.
Fort heureusement, certains indicateurs affichent des signes de progrès, particulièrement de l’Accès Universel aux Soins en Santé Sexuelle et Reproductive: Les 4 visites prénatales au moins sont effectuées par 43% des femmes enceintes, le taux de prévalence d’utilisation de méthodes contraceptives est 24%, en même temps que l’on note que le quart des besoins ne trouve aucune réponse dans ce domaine, soit 25%, de même que 117 naissances sur 1000, soit plus de 10% sont le fait d’adolescentes.
En 1998, les Etats Membres de l’OMS avaient adopté à Maputo au Mozambique, la Stratégie Régionale pour la Santé Sexuelle et Reproductive pour 10 ans, de 1998 à 2007. Cette stratégie constitue encore à l’heure actuelle, la pierre angulaire permettant une très large collaboration régionale et mondiale pour de nombreuses initiatives dans le domaine.
Ces efforts sont toutefois contrariés par de nombreuses contraintes, tels l’accès aux services, la répartition inéquitable des soins de qualité, l’insuffisance de ressources humaines aussi bien en quantité qu’en qualité, la faiblesse aussi bien de l’infrastructure que de l’implication des communautés, pour ne citer que ceux‐là.
Cette Consultation régionale se propose de présenter l’Agenda Regional en vue de l’Accélération de l’Accès Universel à la Santé Sexuelle et Reproductive aussi bien aux Pays qu’aux Parties‐prenantes Clés, en permettant le partage des expériences dans la mise en oeuvre des interventions les plus efficientes.
L’Agenda Regional nécessite un haut niveau d’engagement et de partenariat, de différents secteurs tels que les Finances, l’Education, les Affaires Sociales, la Société Civile, les ONGs, les Institutions de formation et de recherche, les Associations Professionnelles, les Groupes de défense des Droits des Femmes, ainsi que les Groupes de Leaders.
Le Bureau de Représentation de l’OMS en Ethiopie pour sa part, est pleinement engagé auprès du Gouvernement, des Institutions et de la population d’Ethiopie dans la mise en oeuvre de l’Agenda relatif à la Santé Sexuelle et Reproductive. Sa contribution est apportée aux côtés des Autres Agences des Nations Unies notamment à travers le programme conjoint dit UNH4+ Joint Programme sur la Santé maternelle et néonatale.
Il nous est permis, à cette occasion de partage, de souligner certains résultats tangibles obtenus en Ethiopie, notamment dans la réduction de la mortalité infantile de 23%, passant de 77 à 59 pour 1000 naissances vivantes, une réduction de 28% de la mortalité des moins de 5 ans passant de 123 à 88 pour 1000 naissances vivantes, et en doublant le taux d’utilisation des contraceptifs , passante de 15 à 29%. Malgré cela, de nombreux efforts restent à faire, s’agissant particulièrement de la mortalité maternelle.
Nous sommes convaincus, que de telles rencontres ne peuvent que potentialiser les énergies et les efforts des troupes en vue de créer les conditions pour un Accès Universel a la Sante Sexuelle et Reproductive au bénéfice de nos populations respectives.
Il ne s’agira certainement pas d’une réunion de plus, mais réellement d’une nouvelle étape énergisante et catalysant.
Tous ensemble, l’OMS, ainsi que l’ensemble des partenaires, chacun dans son domaine d’expertise et selon son mandat, nous continuerons d’accompagner sans relâche les pays de la région dans la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation de ces programmes qui devront nous permettre dans un très proche avenir, Inch Allah, de verser ces sombres statistiques du plus beau continent, dans les oubliettes de l’histoire.
Excellente consultation, fructueux échanges.
Amessegenalhu. Merci