L’adolescence, période entre 10 et 19 ans, est un moment décisif pour poser les bases d’une bonne santé. C’est à cette étape de la vie qu’apparaissent, ou se renforcent, de nombreux problèmes de santé et des comportements à risque qui se manifestent à l’adolescence, à savoir : le tabagisme, la consommation d’alcool et des drogues, les traumatismes, la violence, la dépression, la mauvaise alimentation et la sédentarité, le surpoids et l’obésité, les grossesses non désirées. Autant de maux qui ont de graves conséquences sur la santé et le développement des adolescents aujourd’hui, et menacent, par ricochet leur vie d’adulte.

Au Burundi, les deux tiers de la population est en général jeune avec peu de connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive, VIH et IST notamment en milieu scolaire. On peut également noter que huit filles sur cent ont déjà eu une grossesse au cours de leur vie selon les données démographiques et de santé. 

De ce fait, il est important de prendre des dispositions idoines pour protéger cette frange d’âge. C’est pourquoi la Fondation de la Première Dame du Burundi a décidé d’organiser une série d’ateliers de sensibilisation avec l’appui technique et financier de l’OMS. Ainsi, SE Angéline NDAYISHIMIYE a, du 23 au 29 Juin 2022, parcouru les localités de Bubanza, Bukeye, Gitega et Kibimba pour sensibiliser les jeunes et adolescents scolarisés sur des thématiques pouvant renforcer la promotion de la santé et améliorer leur état de bien- être. L’objectif principal visé par cette démarche de la Première Dame est de contribuer à la promotion des connaissances et un comportement sexuel responsable en matière de Santé Sexuelle et Reproductive et de lutte contre le VIH/SIDA.

Dans chacune des localités parcourues, et en présence des Ministres en charge de la Santé et de la lutte contre le SIDA, de l’Education et de la Recherche scientifique, des élus locaux, des autorités administratives et sanitaires locales et l’OMS, Mme Angéline NDASHIYIMIYE, a conscientisé les jeunes et adolescents en les mettant face à leurs responsabilités,  leur expliquant la nécessité d’être informés sur les faits et situations qui engagent leur vie sexuelle et la promotion de la santé et le bien être afin de prendre les dispositions adéquates pour mener à bien leur scolarité et devenir des acteurs clés du développement du pays.

A travers les exposés présentés par les cadres du Ministère de la santé et de l’OMS et des témoignages poignants de certains de leurs pairs, les jeunes et adolescents ont été sensibilisés sur les risques liés aux rapports sexuels non protégés, aux grossesses non désirées et précoces, aux conséquences de la consommation de l’alcool et des drogues, sur l’importance de l’activité physique et du respect des valeurs culturelles burundaises et du dialogue parent- enfant, etc.

Pour l’OMS, cette série d’ateliers dont le but est de sensibiliser les jeunes filles et garçons sur la Santé Sexuelle et Reproductive incitera les responsables à tous les niveaux à s’intéresser davantage aux besoins de santé des 10-19 ans et permettra aux jeunes et adolescentes d’accroitre leur responsabilité pour que leur avenir soit meilleur dans l’intérêt de toute la nation Burundaise.

De ce fait, l’OMS agit à plusieurs niveaux pour améliorer la santé des jeunes, notamment à travers la production des lignes directrices basées sur les évidences, l’appui dans l’amélioration de l’offre et la demande des services adaptés aux jeunes et aux adolescents, les activités de sensibilisation et de plaidoyer.

C’est donc à juste titre que l’Organisation Mondiale de la Santé, à travers son Bureau au Burundi, a mis à la disposition des écoles et des formations sanitaires des équipements et des matériels pour contribuer à l’amélioration du bien-être physique et mental des jeunes-adolescents et des patients. Des dons qui ont été distribués par la Première Dame aux différents bénéficiaires dans les localités visitées.

L’organisation de ces ateliers fut aussi l’occasion pour la Première Dame, accompagnée du Représentant de l’OMS au Burundi, Dr. Xavier CRESPIN, de se rendre à la Polyclinique « Umugiraneza » basée à Gitega afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction de cette importante infrastructure sanitaire qui devrait prendre en charge à court terme la santé des mères et des enfants.