Collaboration entre l’OMS et Organisations non étatiques : Un partenariat pour l’amélioration de la santé et le bien-être des populations cibles.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de travail, l’OMS doit collaborer avec les acteurs non étatiques. Ceci est clairement indiqué dans le 13ème programme général de travail (2019 – 2023) : « L’OMS est, et restera, une organisation constituée d’états membres, mais les acteurs non étatiques font également partie des conceptions actuelles de la Gouvernance Mondiale ». Il s’agit des ONG, d’associations, de fondations, etc. qui collaborent avec l’OMS de manière durable et systématique en servant les intérêts de l’organisation.
C’est pourquoi, au niveau de l’OMS Burundi et en accord avec le Gouvernement, plusieurs acteurs non étatiques ont contribué à la réalisation d’importantes activités comme l’Association « MIDWIFE in Action » dont le premier responsable témoigne : « C’est un honneur pour l’ONG « Midwife in Action » de collaborer avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Grâce à ce partenariat notre organisation devient une référence au Burundi dans le domaine de l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent », explique Mr. Augustin Harushimana. Ce sage-femme de son état est fier de voir sa structure travailler avec l’OMS afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Burundi. A l’instar de « Midwife in Action », le nombre d’organisations non étatiques avec lesquelles collabore l’OMS dans le domaine de la santé commence à s’agrandir progressivement avec cette nouvelle approche de l’Organisation mondiale de la santé d’appuyer ces structures à but non lucratif qui œuvrent pour l’amélioration de la santé et du bien-être de la population.
« La collaboration entre l’OMS et l’Association ALUMA BURUNDI ne date pas d’aujourd’hui. Quand nous avons commencé à construire le siège de notre association, l’OMS nous a doté de mobiliers pour équiper notre centre. Mais cette relation s’est intensifiée au fil des années, surtout avec l’appui considérable dont nous avons bénéficié pour notre projet « stratégie écolier contre le paludisme », explique l’Ambassadeur Albert MBONERANE, Représentant légal de ALUMA BURUNDI qui s’investit dans la lutte contre le paludisme. « Stratégie écolier contre le paludisme est un projet mis en œuvre par le Programme national intégré de lutte contre le paludisme et vise à sensibiliser les écoliers et leurs proches dans la lutte contre la maladie et aux bonnes pratiques de prévention et de prise en charge.
En cela il est essentiellement basé sur la sensibilisation et la mobilisation. Pour ce faire, nous avons besoin de fonds pour la formation et le déploiement des agents mobilisateurs sur le terrain. Notre Association n’ayant pas assez de moyens, nous avons sollicité le soutien de l’OMS qui nous a appuyés financièrement aussi bien pour les besoins cités un peu plus haut que pour la production d’outils didactiques comme le livret de sensibilisation à distribuer dans les écoles ainsi que la production de spot à diffuser sur les radios », détaille l’ambassadeur MBONERANE.
Des appuis de l’OMS, l’ONG « Midwife in Action » en reçoit aussi. « L’Organisation mondiale de la santé nous met à disposition des experts en santé de la mère et de l’enfant pour renforcer nos capacités professionnelles. L’OMS nous soutient également dans la sensibilisation au niveau des formations sanitaires et dans la collecte de sang. Quand l’OMS nous appuie les activités deviennent plus faciles à exécuter et nous avons des résultats probants. Nous atteignons facilement nos cibles qui sont les femmes, les adolescents et les enfants à travers la sensibilisation sur l’importance de la consultation prénatale précoce, de l’accouchement en milieu de soins et sur la planification familiale en post partum immédiat ainsi que la Vaccination », argumente Augustin Harushimana.
Même son de cloche chez Dr. Brondon Niguel de Global Peace Chain (GPC) : « Global Peace Chain Burundi travaille en commun avec l’OMS dans le secteur de la santé pour le bien-être de la population Burundaise. Avec l’appui financier de l’OMS, nous sommes parvenus à organiser de grandes activité parmi lesquelles nous pouvons citer : la campagne de santé mobile organisée dans 2 camps des déplacés à l’occasion de la journée internationale de la Femme. Cette campagne avait comme impact direct la consultation gratuite de 1.387 personnes et la prise en charge médicamenteuse ; 14 points d’eaux potable ont été construits pour contribuer à la prévention et au contrôle des infections dans les formations sanitaires ; 30.000 personnes ont été touchées par le projet de continuité des services de santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes y compris la vaccination chez la mère et l'enfant dans le contexte covid-19. Sans oublier que nous avons bénéficié de l’appui financier de l’OMS pour l’équipement de notre centre médical », martèle le Directeur pays de GPC. Il estime que « tous ces appuis nous ont aidés à poursuivre nos objectifs surtout celui de promouvoir l’accès aux soins et services de santé à toutes les personnes à travers la création d’un cabinet médical qui aide les populations vulnérables à recevoir les soins de santé primaire gratuitement ».
En dehors de Global Peace Chain, Midwife in Action, ALUMA BURUNDI, l’OMS collabore avec plusieurs autres structures non étatiques et sociétés savantes comme l’Association des pédiatres, celle des gynécologues obstétriciens qui a bénéficié récemment du soutien technique et financier de l’OMS pour l’organisation de la semaine mère-enfant avec pour objectif l’amélioration de la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales dans les provinces par un transfert des connaissances aux médecins prestataires locaux. Ce fut aussi le cas pour l’Association des Femmes médecins du Burundi dont Dr. Césarie NDAYISHIMIYE est la présidente : « Au cours de ce premier trimestre de 2023, nous avons pu recevoir un financement de la part de l’OMS qui nous a permis de réaliser trois grands projets : l’assistance médicale des déplacées internes du site de Kinyinya II dans la commune de Mutimbuzi et de la population autochtone (Batwa) du site de Kagwema, commune de Gihanga. Il y a eu également la formation théorique et pratique de 20 membres de l’AFMB sur la technologie contraceptive, une formation qui nous a permis d’avoir des connaissances et compétences dans l’amélioration de l’offre de la planification familiale moderne. Cette formation nous a permis de pérenniser l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant dans les sites ci-haut cités à travers l’offre de la planification familiale et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST) », souligne Dr. Césarine NDAYISHIMIYE.
Au vu des résultats obtenus, cette collaboration entre l’OMS et les organisations non étatiques est très appréciée par les différentes structures bénéficiaires qui souhaitent que ce partenariat se pérennise. « Nous ne cesserons de solliciter l’appui de l’OMS pour nos différents projets qui s’alignent sur les visions et les valeurs de l’OMS. Cette organisation nous aide à contribuer à l’amélioration de la santé des populations à travers des actions multisectorielles de prévention des maladies », soutient Dr. Brondon Niguel. Abondant dans le même sens que le Directeur pays de l’ONG GPC, l’Ambassadeur Albert NBONERANE de ALUMA BURUNDI, souhaite que « dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans le pays, l’OMS nous aide à étendre la stratégie écoliers contre le paludisme dans d’autres écoles de façon à ce que le projet couvre toute l’étendue du territoire national afin que le message puisse être propagé dans toutes les contrées du pays et surtout les districts sanitaires les plus endémiques du Burundi. Comme ça, avec l’appui de l’OMS, nous aurons fait œuvre utile en contribuant à la régression du paludisme dans notre pays ». Et Dr. Césarine NDAYISHIMIYE de l’AFMB de soutenir : « La collaboration entre l’OMS et l’Association des Femmes Médecins du Burundi est très bonne. Elle nous a permis de réaliser notre rêve à travers les projets que nous initions dans le cadre de l’amélioration de la santé et du bien-être familial.
Nous en sommes vraiment reconnaissantes. Et nous voudrions aussi demander à l’OMS de rester toujours à nos côtés pour renforcer ce lien et partant contribuer davantage à une meilleure santé pour tous les Burundais et Burundaises où qu’ils se trouvent dans le pays ».