La Journée Mondiale de la Santé 2025 : Un Engagement des Étudiants en Médecine pour une Meilleure Santé Maternelle et Néonatale
« La pertinence de ce thème tient aussi du fait que le Niger, tout comme les autres pays de la sous-région, a fait d’importants progrès en matière de la santé de l’enfant. Cependant, beaucoup reste à faire car la problématique de la mortalité néonatale perdure dans la majorité des pays selon les dernières enquêtes » a souligné le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le médecin colonel-major Garba HAKIMI, dans son mot d’ouverture de la célébration de la Journée mondiale de la Santé.
Pour célébrer la Journée mondiale de la santé, le bureau de l'OMS au Niger a initié une collaboration avec les étudiants et futurs chercheurs de la faculté des sciences de la santé de l'Université de Niamey. Lors d'une conférence, l'OMS, l’OMS Niger a réuni les différents acteurs de cette thématique dont entre autres les responsables de la Santé publique et de l’enseignement supérieur, les cadres du ministère de la santé, ainsi que les étudiants de la faculté des sciences de la santé pour échanger sur le rôle et les responsabilités des écoles de santé dans la réduction de la mortalité maternelle et périnatale.
Lors des discussions, plusieurs appels à une action collective pour faire de la santé maternelle et néonatale un axe prioritaire ont été lancés. C’est dans cette lancée, qu’est intervenue l’inauguration de la salle de simulation de soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU). Equipée par l’OMS, cette salle vise à améliorer la formation sur l'examen gynécologique, la gestion de l'accouchement et de ses complications, ainsi que la planification familiale .
En effet, au Niger, malgré les progrès réalisés, la situation de la santé maternelle et infantile demeure préoccupante en dépit des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires dans ce sens. Toutes les deux heures une femme perd la vie des suites des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Au même moment, 6 nouveau-nés décèdent.
Selon, le dernier rapport de la Banque Mondiale, l’OMS, l’UNFPA, l’UNICEF et la Division Population de l’UNDESA, le ratio de mortalité maternelle demeure élevé avec 350 pour 100 000 naissances vivantes en 2023.
Ces décès sont « pour la plupart évitables » care les interventions nécessaires existent et sont bien connues. Cependant, l’accès insuffisant aux soins, la mauvaise qualité des soins dispensés aux mères et aux nouveau-nés dans les formations sanitaires pendant la grossesse, l'accouchement et au début de la période postnatale, ainsi que la prise en charge inadéquate des enfants de moins de cinq ans malades entravent la santé maternelle et infantile et annihilent les efforts.
Au demeurant plus des deux tiers des femmes nigériennes et leurs bébés ne bénéficient pas de soins qualifiés lors de l’accouchement et un nombre encore moins reçoivent des soins postnatals efficaces. Pour remédier à cette situation, l’OMS Niger a équipé la salle SONU de l'Université de Niamey afin de renforcer les compétences des étudiants en santé sur les soins appropriés à dispenser aux mères et enfants et la prise en charge des urgences obstétricales.
La salle a été dotée d’un lot de 78 mannequins constitué de modèles de développement fœtal, de prévention et gestion des hémorragies post-partum, des bras anatomiques pour la pause d’implants sous-cutané, de mannequins d'accouchement avancé, des modèles de col de l’utérus normal et pathologique, des modèles fœtaux avec cordon ombilical et placenta, des simulateurs d'accouchement avancé, de suture et de réparation du périnée et d'examen gynécologique, etc.….
« D’un cout global de 64 085 dollars US, cet appui vient renforcer la capacité de la Faculté des Sciences de la Santé à offrir une formation de qualité basée sur une approche par compétences » a précisé Dr Casimir MANENGU représentant a.i qui a également ajouté que le thème de cette année, ''Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir'', s'aligne avec les priorités nationales pour réduire les décès maternels et néonatals évitables au Niger.