Atelier sur la mise en oeuvre des procédures standards pour la surveillance renforcée de la méningite
Renforcer les compétences nationales dans le diagnostic et la réponse aux épidémies
Le Ministère de la Santé organise en collaboration avec l’OMS un atelier sur la mise en oeuvre des procédures standards pour la surveillance renforcée de la méningite du 03 au 06 décembre 2012 à Nouakchott.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Dr. El Hadi Ould Edieidbi, Conseiller du Ministre de la Santé, Secrétaire Général par intérim en présence du Dr. Baptiste Jean Pierre, Représentant de l’OMS en Mauritanie et d’un parterre de hauts cadres du Ministère de la Santé.
Le Dr. Baptiste Jean Pierre, Représentant de l’OMS en Mauritanie a prononcé un discours à cette occasion dans lequel il a rappelé le rôle de la surveillance épidémiologique dans le contrôle des maladies et les différentes résolutions adoptées par l’OMS dans ce sens.
Le Dr. Baptiste a ensuite situé le contexte qui a vu naitre la stratégie de surveillance renforcée de la méningite, basée sur des Procédures Opérationnelles Standard (SOPs) en Afrique de l’Ouest suite aux épidémies de méningite causes majeures de morbidité et de mortalité dans la Ceinture africaine de la méningite. C’est au cours de la saison épidémique 2001-2002, que suite à l’apparition des épidémies de méningite à Neisseria meningitidis W135, l’OMS en étroite collaboration avec les centres collaborateurs pour la méningite, a progressivement mis en place ces procédures dans les 14 pays de la ceinture de la méningite.
Le Représentant de l’OMS en Mauritanie a précisé que « ces procédures une fois maîtrisées, permettront aux agents de santé de détecter précocement toute flambée épidémique, d’identifier les germes en cause par le laboratoire, de prendre en charge correctement les cas et d’utiliser le vaccin approprié en vue de prévenir de nouveaux cas ou limiter la propagation de l’épidémie ».
Le Dr. Baptiste a indiqué que la Mauritanie connait épisodiquement des piques épidémiques de méningite à méningocoque surtout dans les régions du sud et du sud Est frontalière avec le Mali et le Sénégal. En 2012 par exemple, 36 cas ont été notifiés dans trois régions (Assaba, Hodh Gharbi et Hodh Gharbi). L’OMS en fournissant cet appui qui renforce la surveillance et la capacité des laboratoires aide le pays à se préparer à la saison épidémique 2013.
Dans son discours d’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Général par intérim du ministre de la santé, M. El Hadi Ould Edieidbi, a indiqué que la méningite apparait épisodiquement dans les wilayas du Sud et du Sud-Est du pays " qui sont des zones connues dans le jargon épidémiologique par la ceinture de la méningite", a-t-il dit, précisant que cette pandémie est l'un des principaux défis de la santé publique en Mauritanie, en raison de ses impacts en termes de décès et d'entraves socioéconomiques.
Il a enfin indiqué que la Mauritanie à l’instar des autres pays de l'Afrique de l'Ouest, oeuvre pour l'adoption d'une stratégie intégrée de surveillance épidémiologique ainsi que pour faire face aux pandémies dangereuses.
L’atelier est animé par le Pr. Dénis Kandolo et Mr. Clément Lingani experts régionaux venus en appui de l’Equipe Inter pays pour l’Afrique de l’Ouest (IST WA) de l’OMS installée à Ouagadougou, Burkina Faso.
L’objectif général de l’atelier est de « Contribuer au diagnostic des germes méningés et des maladies diarrhéiques en Mauritanie ».
Ses objectifs spécifiques sont :
- Assurer la formation du personnel de laboratoire sur le rôle du laboratoire dans la surveillance et la réponse aux épidémies, les notions d’Assurance Qualité, de Biosécurité et de transport des échantillons des microorganismes des maladies à potentiel épidémique
- Former les Techniciens de laboratoire sur les techniques/méthodes d’identification des germes méningés et des maladies diarrhéiques et le choix des antibiotiques et l’antibiogramme en ce qui concerne les germes méningés et des maladies diarrhéiques.
L’atelier durera quatre jours où seront alternés les plénières et les travaux de groupes avec des démonstrations concrètes de certains tests.
Les participants à cet atelier sont les points focaux régionaux de la surveillance, des laborantins venus de l’INRSP et des régions et les cadres du service national chargé de la surveillance épidémiologique.