Réponse à la crise en Centrafrique - Bulletin du Cluster Santé - N°5, 17 janvier 2014
La situation sécuritaire demeure tendue, volatile et imprévisible tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Néanmoins, une accalmie relative à été observée dans la ville de Bangui durant les 5 derniers jours, tandis qu’une recrudescence de violences a été notée à l’intérieur du Pays poussant la plupart des humanitaires à ramener leur personnel à Bangui. La démission vendredi 10 janvier du Président et du Premier Ministre de la Transition a été suivie par des scènes de liesse dans certains quartiers de Bangui et des pillages dans d’autres. Les forces de la MISCA et SANGARIS se sont déployées au maximum pour maintenir l’ordre et la sécurité. Cependant, il a été déploré près de 130 morts et plus d’une centaine de blessés dans le pays pendant la période du vendredi 10 au lundi 13 janvier 2014. Le président intérimaire de la transition, Alexandre- Ferdinand Nguendet a visité le dimanche 12 janvier 2014 le plus grand site des déplacés à l’aéroport de Bangui M’Poko.
Il a, à cette occasion, lancé l’appel à la réconciliation, à l’arrêt des hostilités inter communautaires ainsi qu’à la fin de l’anarchie dans la ville de Bangui. Il a aussi encouragé le retour des déplacés dans leurs maisons ; Quelques communautés étrangères sont en attente d’évacuation dans un camp à l’aéroport (tchadiens) et à l’Ambassade du Sénégal (sénégalais et maliens).
A ce jour, près de 12 pays de la région ont déjà évacué leurs ressortissants pour un total de près de 27 000 personnes rapatriées.
Toutefois des lueurs d’espoir pointent à l’horizon avec l’élection lundi 20 janvier 2014 d’un nouveau Président intérimaire pour conduire la transition jusqu’aux prochaines élections.