Les partenaires, CDC, MSF, Plan International, Croix-Rouge, UNICEF, Fédération Internationale de la Croix-Rouge, Institut pasteur et l’ensemble d’intervenants disposent à présent, d’un cadre de travail mis en place par l’OMS.

Dr. Isabelle Nuttall venue du Siège de l’OMS à Genève a été un des acteurs de la coordination des activités depuis le Centre Sous régional de Coordination de la Réponse à Ebola (CSCRE). Elle nous livre ses sentiments sur plusieurs questions liées à la situation actuelle dans la sous-région Ouest africaine.  

Question : Depuis l'installation officielle du SEOCC le 24 juillet dernier, pouvez-vous nous dire en quoi il a amélioré la coordination de la réponse à l'épidémie d'Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest ?

Dr. Nuttall : Au quotidien tous les partenaires s’y retrouvent pour faire le point de la situation pays par pays. Le recueil des informations nous permet de faire une analyse de la situation d’échanger avec les acteurs de terrain pour répondre de manière coordonnée aux besoins exprimés. Il est un peu trop tôt pour procéder à une évaluation du Centre qui fait ses tous premiers pas. Mais d’ores et déjà nous pouvons dire que la réponse à l’épidémie se fait d’une manière concertée avec une répartition des rôles bien définie et une utilisation des ressources techniques et financières mieux adaptée. 

Question : Comment L'OMS joue-t-elle son rôle de leadership dans cette épidémie ou plu-sieurs acteurs interviennent ?

Dr. Nuttall : Quand on fait référence  aux premiers mois de l’épidémie dans la sous-région Ouest africaine, la situation sur le terrain était différente. Chaque acteur procédait à sa ma-nière et selon le schéma qu’il s’était imposé pour trouver solution au problème. Depuis quelques semaines nous pouvons dire que les choses évoluent de manière plus positive. La rencontre des ministres de la santé convoquée à Accra au Ghana entre le 2 et le 3 juillet et sur initiative de l’OMS a donné le déclic. L’OMS depuis Accra a reçu mandat des Etats pour agir conformément à sa mission. Le Directeur Régional et la Directrice Générale ont fait le déplacement de la  sous-région pour rencontrer les autorités politiques, les partenaires et les diplomates pour mieux asseoir les stratégies et mieux préciser les rôles. L’OMS ne fait que jouer le rôle qui lui a été confié au niveau mondial par l’ensemble des Etats membres, avec l’appui de l’ensemble des partenaires.

Question : Le sommet extraordinaire des Chefs d'Etats de l'union du fleuve Mano s'est tenu le 1er août dernier en Guinée avec la participation du DG de l'OMS, y a-t-il un début de mise en œuvre des importantes recommandations prises ?

Dr. Nuttall : Dès la fin de cette rencontre extraordinaire au plus haut niveau, les équipes de l’OMS ont poursuivi les contacts avec les pays par l’intermédiaire de leurs équipes technique pour procéder à la matérialisation des conclusions du sommet de Conakry. Concrètement cela se traduit par des plans d’actions avec des activités précises, un budget adapté qui viendra dans les tous prochains jours renforcer les décisions prises au niveau individuel pays. Un suivi régulier sera effectué et nos équipes techniques ici au Centre sous-régional et celles mobilisées au quotidien dans les Bureaux de Représentation de l’OMS accompagne-ront les pays à chaque étape.

Questions : Les médias ont fait écho d'un plan de riposte de 100 millions de dollars US  lancé à l'occasion par Dr. Margaret Chan. De quoi s'agit-t-il exactement ?

Dr. Nuttall : Pendant son séjour en Guinée, Dr. Margaret Chan a présenté les grandes lignes du plan de riposte proposé par l’OMS. Ce plan vise à exhorter à une mobilisation in-ternationale contre le virus Ebola qui selon Le DG de l’OMS « avance plus vite que les ef-forts pour l’endiguer ». Dr. Margaret Chan a déclaré que : « les effectifs actuels de secours nationaux et internationaux sont tristement inadéquats ». Le plan montre la nécessité de dé-ployer des centaines de travailleurs humanitaires supplémentaires afin de renforcer les quelque centaines déjà déployées sur le terrain et améliorer la prévention et la détection de cette fièvre hémorragique.

Questions : Dr. Peter Piot a appelé à l'utilisation des médicaments et vaccins prometteurs existants pour faire face au risque de voir l'épidémie grandir. Quelle est l'orientation de l'OMS à ce sujet ?

Dr. Nuttall : L’OMS va réunir dans les tous prochains jours un panel d’experts pour se   pencher sur cette question d‘intérêt. Ils nous donneront les meilleurs avis pour une prise de décision adaptée.

Fin de l’interview

(OMS/PRESSE)

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• M. Barry Rodrigue, Chargé de Communication
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